Les Talents Sati : Rétrospective avant la 10ème Édition !
En 2013, Les Cafés Sati lançaient pour la première fois les Talents Sati, un concours artistique visant à mettre en lumière les liens entre l’art, l’industrie et la ville. À l’occasion de la 10ème édition, nous vous proposons de faire un retour dans le temps de toutes les œuvres qui ont orné la façade de Sati !
Les œuvres au fil des années
Cette année 2023 marque une date symbolique car cela fait maintenant 10 ans que les Talents Sati ont pris place sur la façade de la torréfaction !
Avant la 10ème édition des Talents Sati, nous voulions remettre à l’honneur les 9 œuvres qui ont pu apparaître au fil des années et qui ont magnifiquement orné notre site !
Heure Luxueuse, 2013
De Margot Dien et Baudoin Lindas, étudiants de la HEAR, la Haute École des Arts du Rhin, à Strasbourg.
L’œuvre retrace l’idée de mouvement et de dynamisme de la torréfaction. En effet, les pièces amovibles grises et dorées s’animent selon l’intensité du vent.
Il y a un parallèle conceptuel entre l’émulsion de la salle des machines et la palpitation extérieure des petits motifs en miroir. Comme ce côté de l’usine est plutôt exposé, les petites unités modulaires scintillent et brillent dans leur rotation.
Les automobilistes passant d’un bout à l’autre du pont du bassin Vauban auront ainsi une vision évolutive, rythmée par l’animation de petits éclats, qu’ils regardent l’installation de côté ou de face.
Trombines d’Usine, 2014
D’Alexis Reymond, étudiant de la HEAR.
Diplômé en design, l’artiste a développé une fresque photographique mettant à l’honneur les collaborateurs de Café Sati.
Leurs visages et leurs corps ont donc orné la façade de l’usine pendant une année. Ce projet s’inscrit dans une volonté de centralisation du projet autour des éléments essentiels de l’entreprise : les hommes et femmes qui la composent.
“L’aventure Sati a commencé avant le concours”
Alexis explique dans une interview qu’il s’est rendu en amont à l’usine pour aller à la rencontre des collaborateurs de Sati. Que ce soit à la production, l’expédition, le contrôle de la qualité ou encore dans les bureaux, chaque secteur de l’entreprise est représenté sur la fresque.
Il a ainsi installé un studio éphémère au sein même du site de production et a photographié les différentes personnes directement sur place.
Blazing Darkness, 2016
De Nina Kronenberger, Maria Sieradzki et Merle Sommer de l’École des Beaux-Arts de Saarbrücken, en Allemagne.
L’œuvre, qui représente une fleur de caféier s’ouvrant vers le ciel, orne le paysage de jour comme de nuit avec un procédé original d’impression sur bâche photoluminescente. Celle-ci capte l’énergie solaire pour restituer partiellement de la lumière la nuit tombée.
Bien que la nature ait été le modèle de sa forme, la symétrie exacte sert de point d’ancrage calme et la mise en œuvre soignée montre comment la nature et l’industrie peuvent travailler ensemble et s’enrichir mutuellement.
Le soleil alimente le champ de couleurs phosphoriques en énergie pendant la journée. Une fois le soleil couché, la fleur s’ouvre dans une nouvelle forme linéaire et montre comment l’énergie du soleil est traitée. À la tombée de la nuit, la luminescence s’estompe et la fleur descend dans la ville au repos.
Intemporel, 2017
De Pierre Boyer et Youri Asantcheeff de la HEAR.
L’œuvre représente une tasse de café qui, sublimée par le cadrage photographique, s’apparente à une arche délimitant la voûte céleste. Un subtil clin d’œil au pont Beatus Rhénanus reliant Strasbourg à Kehl.
Quoi de plus intemporel que le café et sa tasse.
Cet objet universel du quotidien prend une tout autre dimension sur une surface de 117m². Par un cadrage singulier, il se transforme en une arche qui vient épouser l’architecture environnante.
Mot du duo : ” Notre arche est un pont, un lien entre l’entreprise et la ville par le biais du café. Elle dirige l’oeil du spectateur sur ce qu’elle enjambe à la manière d’un télescope, une fenêtre sur un ailleurs. Un instant d’évasion dans notre vaste univers, encore inexploré, à l’image d’un instant de déconnexion le temps d’un café. “
Curiosités industrielles, 2018
De Joanna Hateley et Thomas Roger, étudiants de la HEAR.
Les deux étudiants ont proposé de dévoiler l’envers du décor SATI, tout en volumes et transparence, comme une vitrine. Par le biais de formes qui rappellent des tubes industriels et des couleurs métalliques, ils imaginent l’intérieur de l’usine d’une manière artistique singulière.
La présence des cheminées ressortant au-dessus de la façade a directement interpellé le duo d’artistes, qui s’est lancé le défi d’imaginer ce qui pourrait se cacher à l’intérieur de l’usine.
Afin de rapporter leur œuvre dans l’environnement industriel de l’usine de torréfaction, ils ont alors créé l’illusion.
” Plutôt que de penser l’écran comme une surface dissimulant l’intérieur de l’usine, nous avons voulu créer une illusion par rapport à ce qui pourrait se cacher dans le bâtiment. L’écran piquerait la curiosité et l’imaginaire du lecteur. La torréfaction des cafés SATI est un lieu de mouvements, de transformations, de matières, de saveurs et d’arômes. ”
Fenêtre sur Canal, 2019
De Justine Siret, étudiante de la HEAR.
Un projet né de la volonté de jouer avec plusieurs espaces dans la même image.
“J’aimerais me servir de cet écran de 18m x 6,5m pour créer sur ce bâtiment, une nouvelle fenêtre menant vers un espace imaginaire qui interpellerait les automobilistes (…) et dans lequel on retrouverait des éléments attenant à l’identité de Sati.”
Nouveauté de l’année 2019 : les bâches où les œuvres sont exposées sont à présent revalorisées en sacs par l’entreprise Libre Objet !
Situ Sati, 2020
De Maéva Sanz étudiante aux Beaux-Arts de Cergy et Elie Bouisson diplômé de la HEAR.
“Situ Sati, c’est un contre-pied dans un monde au train de vie effréné.” Le duo a voulu capturer l’instant présent et ralentir cette notion temporelle dans un monde constamment en mouvement. L’idée est née pendant le confinement, avec ce besoin de liberté et de se couper de la virtualité.
Pour réaliser Situ Sati, les artistes ont utilisé la méthode du sténopé. L’appareil photographique à sténopé se présente sous la forme d’une boîte dont l’une des faces possède une ouverture pour laisser entrer la lumière. Sur la face opposée se trouve un support photosensible qui va capturer l’image de manière inversée.
Cette technique est bien plus longue et complexe que le numérique. En effet, selon la taille de l’appareil et de l’ouverture, le temps d’impression de la surface photosensible peut se chiffrer en secondes voire en heures.
De plus, à cette image architecturale, Maéva et Elie ont voulu y apporter de la sensibilité avec une dimension humaine. C’est pourquoi, ils se sont mis en scène sans pour autant être reconnaissable. « Ces figures anonymes permettent à chacun de s’identifier et conférent à l’image une part de mystère. »
Arcadia, 2021
De Victoria Kieffer, diplômée de la HEAR.
La jeune artiste évoque à travers cette œuvre à la fois son héritage polonais et le patrimoine alsacien qu’elle a côtoyé durant ses études. La fresque est conçue à partir de motifs réalisés sur du papier découpé. L’oeuvre est inspirée des wycinanki (papier découpé polonais) et des motifs issus d’archives numériques de livres d’arts décoratifs.
Le nom de l’œuvre « Arcadia » n’a pas été non plus choisit choisi au hasard.
Il signifie « le portail vers un pays mythique, celui fantasmé par la nostalgie d’un pays que l’on n’a jamais connu. ».
Certaines caractéristiques propres aux wycinanki se retrouvent sur la fresque telles que des thématiques (décors fleuris, animaux de la ferme, poterie, …), la symétrie des formes ou encore une des couleurs vives.
Enfin, la lauréate a amené de manière subtile des éléments rappelant le café, tels que des plantes pour symboliser des caféiers avec des cerises ou encore une gamme de couleurs rappelant l’univers du café.
A window in time, 2022
Johannes Musiol et Ozan Güngor, étudiants au master Studio de l’école d’art de Bâle, proposent la coexistence de différentes époques dans une même image.
En commençant par la fondation de Strasbourg pour continuer avec Notre-Dame de Strasbourg et enfin en ouvrant une fenêtre dans le temps à travers le portail de la cathédrale jusqu’à la façade du torréfacteur Sati fondé en 1926.
La palette de couleurs aux différentes nuances de bleu rend hommage aux fleuves L’Ill et Rhin. Ceux-ci coulent dans les rues et définissent les frontières de la ville ainsi que de la France. Et au centre les couleurs du grès des Vosges qui donnent sa couleur à la ville et à la cathédrale.
L’image invite le spectateur à parcourir les strates de l’histoire. Le trompe-l’œil nous ouvre une fenêtre dans le temps qui nous invite à les redécouvrir à chaque fois.
Les Talents Sati, 10ème édition !
Les Talents Sati sont nés en 2013. Ils proviennent de la volonté de développer un concept innovant faisant le lien entre l’Art, l’Industrie et la Ville.
La génèse des Talents Sati
Pendant près de 20 ans, une fresque publicitaire peinte habillait la façade de la torréfaction. Au fil des années, cette dernière n’était plus en cohérence avec les valeurs de l’entreprise. Une nécessité de la changer s’est fait ressentir. C’est ainsi que l’idée leur est alors venue d’offrir cet espace d’expression inédit à de jeunes artistes en devenir.
Cette initiative de mécénat d’entreprise est pérenne dans le temps et témoigne également de la volonté des Cafés Sati d’accompagner la mutation du paysage urbain et industriel du Port Autonome de Strasbourg.
Le concours est ouvert à 10 écoles d’art partenaires en France, Allemagne, Suisse et depuis 2021 en Belgique. L’œuvre lauréate est visible durant une année ce qui offre une visibilité hors normes pour des artistes en devenir.
Depuis 2019, les œuvres précédentes sont revalorisées grâce à l’association strasbourgeoise Libre Objet ! Elle les récupère pour en confectionner des tote bags.
Elèves et diplômés, participez !
Vous aussi, tentez de participer aux Talents Sati ! Plusieurs avantages s’offrent à vous !
- 🌍Participer à un concours artistique international entre la France, la Suisse, la Belgique et l’Allemagne,
- 🎨 Valoriser sa créativité et son travail artistique,
- 👀Avoir accès à une visibilité exceptionnelle de 120 m² pour les œuvres lauréates,
- ✨Remporter le prix de 4 000€ pour les gagnant.e.s !
Ne ratez pas la 10ème Edition des Talents Sati!
Cette année 2023, nous nous retrouvons pour la 10ème édition des Talents Sati ! Ne manquez pas le dévoilement de la toute dernière œuvre qui va orner la façade de notre usine pendant une année entière !
🚨Date de la révélation des Talents Sati 10ème édition : 15 Septembre 2023🚨
Au programme :
- Dévoilement de l’œuvre lauréate qui va orner la façade de l’usine pendant 1 an,
- Interview de l’artiste avec Les Cafés Sati et la presse locale
- Remise du prix et tour sur le Rhin par bateau avec Batorama
Pour avoir accès à toutes les précédentes œuvres, plus en détail, visitez notre rubrique Les Talents Sati !
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