“Curiosités industrielles”, œuvre lauréate des Talents Sati 2018
Pour sa 5ème édition, le concours transfrontalier d’art urbain initié par Les Cafés Sati distingue un duo d’étudiants de la HEAR. Leur projet habillera la façade de la torréfaction durant 1 an. Pour l’édition 2018 des Talents Sati, Joanna Hateley et Thomas Roger dévoilent l’envers du décor SATI, tout en volumes et transparence.
Créé par Les Cafés Sati en 2013 et ouvert aux écoles allemandes, suisses et françaises, le concours a pour vocation de mettre en lumière les liens entre les univers de l’art, de l’industrie et de la ville. Ce rendez-vous a lieu une fois par an. Il offre la possibilité à de jeunes étudiants d’exposer leur création sur la façade de la torréfaction au Port du Rhin.
La parole aux lauréats des Talents Sati 2018 :
” Avant tout, ce qui nous a attiré en regardant cette façade, c’était la diversité des formes, des matières et les jeux graphiques du bâtiment, en particulier les nombreuses cheminées qui sortent du toit : à quoi servent t-elles ? Où mènent-elles ? Pourquoi ces formes ? Que se passe t-il à l’intérieur ? Ces cheminées pleines de mystères étaient la base de notre recherche. Il était avant tout important pour nous d’intégrer notre création dans l’environnement industriel, qui fût notre source d’inspiration. Nous voulions penser cette façade en transparence et en volume, comme une vitrine. Plutôt que de penser l’écran comme une surface dissimulant l’intérieur de l’usine, nous avons voulu créer une illusion par rapport à ce qui pourrait se cacher dans le bâtiment. L’écran piquerait la curiosité et l’imaginaire du lecteur. La torréfaction des cafés SATI est un lieu de mouvements, de transformations, de matières, de saveurs et d’arômes. “
Thomas Roger & Joanna Hateley
Leur oeuvre succède ainsi à « Intemporel » réalisée en 2017 par le duo français Pierre Boyer et Youri Asantcheeff de la HEAR.
Un projet qui ne cesse de se développer
Cette année, les Talents SATI poursuivent leur développement européen, en se tournant vers la Suisse, pour regrouper certaines des meilleures écoles d’art européennes. Pour la première fois cette année, ce tremplin s’est également ouvert aux jeunes diplômés, en plus des étudiants. Désireux de faire évoluer le paysage industriel du Port du Rhin et de faire émerger de jeunes talents en leur offrant une visibilité non négligeable, les Cafés SATI n’imposent aucune contrainte, aucun cahier des charges, encore moins de brief : les candidats peuvent laisser parler leur imagination et mettre à profit leur créativité.
Pour l’édition 2018, 9 écoles ont concouru : l’École supérieure d’art et de design de Reims (France), l’École nationale supérieure d’art de Nancy (France), l’École supérieure d’art de Lorraine, Metz-Épinal (France), la Haute école des arts du Rhin (France), la Hochschule d’Offenburg (Allemagne), la Hochschule de Pforzheim (Allemagne), la Hochschule der Bildenden Künste Saarbrrücken (Allemagne), la Hochschule für Gestaltung und Kunst FHNW, Basel (Suisse), la Hochschule Luzern et Design & Kunst (Suisse). Au total, ce sont plus de 40 projets qui ont été proposés.
Les oeuvres ont été soumises à un jury franco-allemand, présidé par Felizitas Diering (directrice du FRAC Alsace), accompagnée d’un pré-jury puis d’un jury de personnalités du monde économique et culturel. La HEAR a assuré la coordination pédagogique internationale du challenge et est fière, puisque le duo gagnant est issu de ses couloirs. Joanna et Thomas remportent ainsi 4000 euros.
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